Blog de Pierre Calame

« Il n'est pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va. » — Sénèque —

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vendredi 16 février 2024

Le système éducatif mérite de profondes transformations mais pas en regardant dans le rétroviseur! transformer l'éducation par et pour les territoires

Un groupe de chercheurs et d’experts du monde scolaire, François Dubet, Pierre Kahn, Roger François Gauthier et Bruno Robbes, parmi les 220 signataires du Manifeste "transformer l'éducation par et pour les territoires" et le collectif "Osons les territoires" qui l'a élaboré (https://www.osonslesterritoires.fr/) invitent, dans la tribune publiée par Le Monde le 8 février 2024, ci-jointe à " refonder l’école à partir des réalités locales plutôt que de chercher un consensus uniforme et vain":

https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/02/06/le-systeme-educatif-merite-de-profondes-transformations-mais-pas-en-regardant-dans-le-retroviseur_6214996_3232.html

Vous pouvez vous aussi découvrir le texte et ses signataires, le signer et le faire connaître à l'adresse: https://reconnaitre.openrecognition.org/education-et-territoires/

Notre espoir: que des Régions ou des villes organisent un grand débat démocratique sur la métamorphose du système éducatif au service de la société de demain, notre Manifeste permettant de lancer le débat. N'hésitez pas à partager avec nous vos idées à ce sujet. Dans ce domaine comme dans d'autres nous avons besoin d'une audace prospective !

Pierre Calame

Lundi 15 mai 2023

Lettre ouverte aux députés et sénateurs: "Face à la crise démocratique et politique, adoptons une nouvelle boussole et engageons d'urgence deux réformes"

La réforme des retraites, menée aux forceps, a aggravé la défiance de notre société à l’égard des institutions, symptôme du fossé entre les systèmes conceptuels et institutionnels hérités des siècles passés et ceux dont nous avons besoin aujourd’hui pour faire face aux défis présents et à venir.Seul un sursaut démocratique fondé sur une vision claire et partagée et des perspectives fortes de réforme pour l’incarner permettra de combler ce fossé et de conjurer ces risques. La vision se résume en une phrase : la boussole de la seconde modernité. Deux grandes réformes peuvent incarner ce sursaut : la lutte contre le réchauffement climatique : une grande loi de décentralisation.

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mardi 18 avril 2023

Face à la crise de la gouvernance, trois priorités de réforme et de débat démocratique: le climat; la décentralisation; l'éducation

Le cap est à chercher du côté de la boussole de la seconde modernité, qui m’a guidé aussi bien dans le Manifeste « osons les territoires » que dans le « Petit traité de gouvernance ». Je voudrais en évoquer ici trois applications concrètes : le climat, la décentralisation, l’éducation.

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Lundi 20 mars 2023

Petit traité de gouvernance

La situation actuelle appelle cette fois une réforme d’ensemble des institutions. Mais, d’après ce que je peux observer, le risque est grand que faute de recul on propose des réformes issues d’un cadre de pensée obsolète. A nous collectivement de l’éviter.

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Lundi 5 décembre 2022

Dans le prolongement de "Osons les territoires!" un collectif s'organise sur la réforme de la sphère de l'éducation et de la formation

Le Manifeste "Osons les territoires!", publié par les Editions du Pommier (3,5 euros), résume le travail mené par le collectif eponyme pour porter des propositions à l'occasion des échéances électorales de 2022. Il défend l'idée d'une "boussole de la seconde modernité", visant à reconstruire les relations dans tous les domaines et le rôle éminent que sont appelés à y jouer les territoires, qu'il s'agisse du climat, de l'éducation, de la santé, du vieillissement de la population ou de la cohésion sociale. Autant de thèmes qui vont être abordés à l'occasion du Conseil national de refondation. Un noyau dur du collectif, dont je fais partie, a donc pensé utile de montrer concrètement l'apport possible des territoires dans tous ces sujets. Il a décidé de se focaliser sur la "sphère de l'éducation et de la formation". La tendance actuelle du gouvernement est de se focaliser sur la réforme de l'école, conçue nationalement, pour inviter ensuite les territoires à en être de simples points d'application. Nous pensons au contraire, ce que reflète la formule un peu ampoulée que nous avons décidé d'utiliser, "la sphère de l'éducation et de la formation", qu'il faut penser comme un tout les conditions dans lesquelles personnes et sociétés acquièrent la capacité à comprendre et à agir, individuellement et plus encore collectivement, face aux grands défis de notre temps. Et c'est bien à l'échelle des territoires que cette appproche globale peut se concevoir. C'est le sens de l'appel ci-dessous:

__"Appel à repenser la sphère de l’éducation et de la formation en partant des territoires.

Nos sociétés vont devoir faire face à des défis immenses et inédits : l'interdépendance entre les sociétés au niveau mondial, le réchauffement climatique, le vieillissement de la population, le renouvellement du modèle économique, pour ne citer que quelques uns. Pour relever ces défis nous devons nous doter d'une capacité collective à les comprendre et à les affronter. On entend par « capacité collective » d'une part la combinaison des compétences individuelles, d'autre part les capacités à coopérer.

Le fossé entre l'accumulation des connaissances et techniques et notre capacité à faire face aux défis communs illustre la crise des modalités d'acquisition et de transmission des savoirs, savoir être et savoir faire, ce que l’on pourrait qualifier de sphère de l’éducation et de la formation, qui englobe les institutions formelles de transmission des connaissances, depuis l'enfance et tout au long de la vie, et, plus largement, tous les processus d'acquisition de compétences, tous les processus de transmission des valeurs et des savoir faire que met en oeuvre la société.

Nos crises, comme le souligne le Manifeste « Osons les territoires ! » sont des crises multiformes des relations, y compris, pour chacun d’entre nous, les relations entre émotion et raison, réflexion et action. Nous devons, pour y faire face, nous laisser guider par la boussole de la seconde modernité qui inspire la création ou recréation des relations dans tous les domaines.

Relever les défis implique l’invention ou l’acquisition des compétences individuelles et collectives, des savoir faire et savoir être nécessaires pour les comprendre, assumer nos responsabilités à leur égard et agir ensemble pour y répondre. Invention ou acquisition qui se situent à différents horizons : depuis la nécessité de former rapidement des professionnels capables de comprendre et relever les défis jusqu’à la formation des générations futures, de la petite enfance au grand âge.

Une juxtaposition de réformes des différentes composantes de la sphère de l’éducation et de la formation ne suffit pas. C’est d’une approche intégrée de sa transformation dont nous avons besoin.

Le territoire, bassin de vie ou d'emploi, espace où se déroule l'essentiel de la vie de la société et écosystème d'acteurs susceptibles de coopérer entre eux, est le niveau privilégié pour concevoir et transformer de façon intégrée l'ensemble de la sphère de l’éducation et de la formation car c'est un espace privilégié reconstruction des relations, d’exercice des responsabilités mutuelles des acteurs les uns vis à vis des autres, d’association des savoirs, savoir faire et savoir être, de prise en compte des besoins à court et long terme de la société.

Chaque territoire est traversé par des défis mondiaux qui sont tous « glocaux », c'est à dire à la fois mondiaux et locaux. C’ est aussi un espace privilégié pour la compréhension systémique de la société, pour l'apprentissage et le déploiement de la coopération, pour l’association de la pensée et de l'action. On peut même dire qu’une « ville intelligente » est avant tout une ville qui rend ses citoyens intelligents parce qu’elle leur offre mille occasions de développer une compréhension collective des enjeux et de s’en saisir ensemble, faisant du territoire une occasion permanente d'apprentissages formels et informels tout au long de la vie comme cherche à le promouvoir l’UNESCO avec le réseau des villes apprenantes.

Forts de ce constat, nous pensons qu'il faut aborder la transformation de la sphère de l’éducation et de la formation non par une démarche descendante par laquelle l'Etat définirait un ensemble de réformes, à charge pour les territoires de les mettre en œuvre mais, au contraire, par une démarche ascendante, en application du principe de subsidiarité active : chaque territoire construit sa propre compréhension de la sphère actuelle, définit ce qu’elle devrait devenir pour répondre aux exigences que l'on vient de décrire et esquisse une stratégie de transformation, y compris en interpellant les niveaux national et européen lorsque les blocages se situent à ce niveau. Puis on dégagera à partir de la confrontation de différentes expériences territoriales les principes qui pourraient s'appliquer à tous.

Nous appelons territoires, entreprises, institutions et professionnels de l’éducation et de formation, réseaux de collectivités, d’universités et de la société civile, syndicats patronaux et de salariés à se joindre au collectif « Osons les territoires ! » pour porter cette ambition et des propositions concrètes de réforme à l’occasion des travaux du Conseil national de refondation.

Le collectif « Osons les territoires ! ». Novembre 2022" __

Serons nous capables de faire oeuvre utile sur un sujet souvent monopolisé par des spécialistes? tout dépendra de l'écho que va rencontrer notre démarche, pour structurer un vrai travail collectif, réunir des compétences complémentaires, mobiliser des collectivités territoriales, des institutions académiques, des formateurs, des entreprises, des réseaux de la société civile, confronter les expériences les plus novatrices d'où qu'elles viennent. Merci à ceux qui seraient intéressés à participer à la démarche de me le préciser en réponse à ce billet blog. Grâce à Ar Nevez (ar-nevez.org) nous aurons le 13 décembre prochain une première occasion d'échange entre différents types d'institutions bretonnes, centrée sur les compétences nécessaires dans un territoire pour relever conjointement les défis de l'eau, de l'énergie et du climat; ce sera un test de l'intérêt des acteurs régionaux pour une réflexion renouvelée sur l'acquisition des compétences nécessaires; En fonction de vos retours et des résultats de ce premier test, je m'engage bien sûr à dire rapidement aux personnes qui auront manifesté leur intérêt si nous décidons d'aller de l'avant en fixant ensemble une feuille de route ou si les conditions ne sont pas réunies pour le faire.

Dans l'attente

Bien cordialement

Pierre Calame

mercredi 28 septembre 2022

A problème radical, solution radicale. Un débat sur l’avenir de nos sociétés et la lutte contre le réchauffement climatique s’impose

Deux objections reviennent régulièrement : c’est une « solution radicale » qui effraie, beaucoup préférant rester dans le confort du prêt à penser ; c’est une « usine à gaz » , on ne sait pas exactement comment ça fonctionnera. Voici la réponse proposée à chacun des deux.

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Lundi 5 septembre 2022

Rationnement, compte carbone : après midi de débat samedi 17 septembre 14h-18h Académie du climat

Publication le 29 août dans Ouest France d’une tribune collective, ci dessous, préparée depuis ce printemps, sortie en librairie cette semaine du Manifeste collectif « osons les territoires » édité par Le Pommier, publication en attente d’une tribune dans le Monde sur la fin de l’abondance pour tous, chronique de Dominique Méda du 3 septembre dans le Monde "ne serait-il pas plus mobilisateur d'annoncer l'ère d'une nouvelle abondance": le rationnement des émissions de gaz à effet de serre et les conditions de sa mise en œuvre dans le respect de la justice sociale sont, en cette rentrée, très présents dans l’espace public. Il faut dire que ceux qui, depuis des décennies, refusent de reconnaître la nécessité, pour protéger le climat, d’un rationnement de la demande se trouvent maintenant confrontés, avec la guerre en Ukraine, à un rationnement de l’offre !

Le contexte n’a jamais été aussi propice pour confronter nos idées et propositions sur la mise à l’ordre du jour politique de cette question. C'est pourquoi nous organisons le samedi 17 septembre 14h-18h, dans la grande salle de l’Académie du climat à Paris, une après midi d'échange où interviendront notamment Dominique Méda, Timothée Parrique, auteur de l’« économie politique de la décroissance » et moi. Vous y êtes les très bienvenus. Merci de s’inscrire sur le site www.ratio-climat.fr.

Au 17 pour ceux qui le peuvent.

Bien cordialement

Pierre Calame.

Tribune parue dans Ouest France le 29/08 à 07h30 : « Appel au rationnement de l’énergie fossile »

Le dernier rapport du GIEC avait paru en mars, avant même que ne reviennent les hirondelles. Annonce-t-il pour autant le printemps ? Rien n’est moins sûr. Il répète qu’il faut agir et agir vite et fort, immédiatement car dans trois ans il sera trop tard​. Mais comment le faire ? Trente ans qu’on tourne autour du pot, qu’on décrit de belles stratégies qui ne se réalisent jamais, qu’on s’engage la main sur le cœur sur des objectifs suffisamment lointains pour que personne ne soit responsable de leur non-respect, qu’on prend prétexte de l’inaction des autres ​pour justifier la nôtre.

Poser dans les trois ans à venir des actes décisifs. Chiche.

La question est très simple : notre responsabilité découle des émissions de gaz à effet de serre associées à notre mode de vie, à nos consommations, que ces émissions se produisent ou non sur notre territoire français et européen. Plus de 40 % d’entre elles sont aujourd’hui émises hors d’Europe. Pour respecter nos engagements internationaux (qui ne sont que l’image de notre responsabilité à l’égard de la planète et des générations futures) nous devons réduire d’ici à 2050 ces émissions de 6 % par an et nous y mettre dès l’an prochain. Le roi est nu. Le reste est de la littérature.

Cette exigence d’un plafond d’émissions a un nom : le rationnement. Imposons-nous ce rationnement par référendum. Notre démarche fera rapidement tache d’huile en Europe et dans le monde entier, tout simplement parce qu’au lieu d’incriminer les Chinois, les Saoudiens, les Indiens ou les Japonais pour leurs émissions de gaz à effet de serre découlant de ce qu’ils produisent pour nous, nous assumons pleinement nos responsabilités et nous demandons aux autres de faire de même.

Qui dit rationnement dit répartition de la rareté. Celle-ci doit être juste. Répartissons équitablement l’effort entre les citoyens en leur allouant à chacun le même quota d’émissions ; et que les plus frugaux tirent bénéfice de leurs efforts en vendant, à un prix de plus en plus élevé au fur et à mesure que les quotas se réduiront, leurs excédents à ceux qui choisiront de s’exonérer de ces efforts.

Donnez-moi un levier et je soulèverai le monde ​disait Archimède. Le voilà ce levier, aux mains du véritable patron, le citoyen et le consommateur. Car les producteurs devront chaque année apurer leur compte carbone, en ayant imputé à leurs clients autant d’unités de carbone qu’il leur en a fallu pour élaborer leurs produits. Le gaz à effet de serre devient une monnaie à part entière, allouée chaque année en quantité finie comme au Monopoly. Plus besoin d’une taxe carbone aux frontières, dont la compatibilité avec les règles de l’OMC est douteuse et qui n’a pas pour objectif de réduire sérieusement les émissions ; mais à la place, obligeons la traçabilité des émissions de chaque filière, comme on le fait pour la TVA.

Nouveaux élus, la parole est à vous. Êtes-vous prêts à organiser ce rationnement et à le soumettre à référendum ? Ou attendez-vous pour agir de façon responsable que le énième rapport du GIEC nous dise que c’est trop tard ?

Dès maintenant débattons lors du symposium du rationnement le 17 septembre, inscriptions sur www.ratio-climat.fr et réservons à notre libraire le manifeste de Pierre Calame osons les territoires ​paru le 26 août, éditions du Pommier, 4 €.

(*) Signataires : Pierre Calame, Armel Prieur, Jacques Bregeon (Ar Nevez), Dominique Billy, Francine Depras, Kristina Hakala, Jean-Yves Pineau, Patrick Viveret, Richard Petris, Robert Jestin, Corinne Lepage, Jean-Michel Servet (IHEID Genève), Magalie Viallon, Pierre Caro, Denis Bonnelle, Hervé Chaygneaud-Dupuy, Anne Laroutis, Philippe Vachette, Michel Cucchi (directeur d’hôpital), François Brun, Alain Duez, Laurent Roché-Saucier (consultant), Yves Ardourel (cofondateur de l’association FReDD), Gérard Blanc, Françoise Astier, Frédéric Dohet, Richard Herbach, Laurent Zibell, François Bernard (trésorier e-graine), Annabelle Brunet, François Ledoux, Yannick Derrien, Xavier Guyon, Valérie Cohen, Hervé Cellard, Bernard Fortier, Evelyne Perrin (économiste, présidente de Stop Précarité), Philippe Marelle, Muriel Raulic (citoyenne de la CCC), Patrick Lusson, Jean Pascal Derumier.

mercredi 17 août 2022

"Osons les territoires!": un manifeste publié fin août par les éditions du Pommier

Au moi de Mai dernier, j'avais partagé avec vous le cahier de propositions rédigé par une vingtaine d'alliés de la Fabrique des transitions et intitulé "sauvons la démocratie, sauvons le climat, osons les territoires" https://www.fabriquedestransitions.net/bdf_document-2289_fr.html. Dans mon billet je vous disais notre conviction qu'Emmanuel Macron n'obtiendrait pas de majorité au Parlement et qu'il faudrait qu'émerge une coalition autour de quelques idées force qui ne pourraient venir de simples compromis entre des programmes électoraux se signalant tous par leur faiblesse.

Nous y voilà. Pas de majorité présidentielle au Parlement mais, pour l'instant, pas non plus de coalition autour de quelques idées force, des arrangements au jour le jour.

Les éditions du Pommier, filiale du groupe d'édition Humensis (Belin and co), nous ont proposé de publier dans leur collection Manifestes, un résumé de notre cahier de propositions, ce que nous avons accepté avec grand plaisir, désireux de partager le plus largement possible nos réflexions collectives. Ce Manifeste, "osons les territoires", sort en librairie à la fin du mois d'Août, au prix de 3,5 euros. Il est déjà en prévente à l'adresse suivante: https://www.editions-lepommier.fr/osons-les-territoires#anchor1

Voici comment l'éditeur présente l'ouvrage, qui s'inscrit dans la droite ligne de la Charte fondatrice de la Fabrique des transitions:

''Selon Albert Einstein, « nous ne pouvons pas résoudre nos problèmes avec la même pensée que nous avons utilisée lorsque nous les avons créés ». Pour le collectif « Osons les territoires », là est la clé : c’est tout le système de pensée sur l’économie, la gouvernance, le droit, les relations entre sociétés, humains et biosphère, qu’il convient de transformer.

Dans notre modernité, l’efficacité opérationnelle, la spécialisation et la séparation en sont venus à produire des effets délétères. Aux origines des crises contemporaines ? Une crise plus ancienne et profonde : celle des relations. Mais comment refonder une modernité qui proposerait au contraire de tisser des liens ? Quelles doctrines, quels acteurs former pour inventer une nouvelle éthique et une nouvelle gouvernance ?

Dans ce manifeste, le collectif a décidé de relever le gant en proposant une boussole et des réformes à engager d’urgence. Et c’est parce que les territoires sont l’espace par excellence des relations qu’ils sont ici au cœur de sa réflexion. ''

J'ai pensé que cette initiative pourrait vous intéresser

Bien cordialement

Pierre Calame

mercredi 9 février 2022

Osons les territoires! quelles perspectives pour la France? Lettre ouverte aux membres de l'Assemblée nationale

Pourquoi " les territoires"? parce que nous pensons qu'il faut se décentrer, sortir de l’enfermement de la scène nationale sur elle même; que les territoires, bassins de vie, lieux d’enracinement concret de la société, espaces de coopération entre ses différents acteurs, sont appelés à jouer un rôle majeur dans la conduite de la transition systémique qui s’impose à nous; et que de ce fait il est fécond de penser le monde à partir des territoires, car chaque territoire, même marginalisé en apparence, est traversé par toutes les mutations du monde et constitue un espace privilégié pour penser ensemble notre avenir; pour le penser en vue d'agir à la fois localement et globalement.

Pourquoi "osons"? parce qu'il est impossible de penser et gérer demain avec les systèmes de pensée et les systèmes institutionnels hérités du passé

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mercredi 2 février 2022

French presidential elections: Let us dare territories!

as Albert Einstein observed, we cannot solve our problems with the same thinking we used when we created them. It is this illusion that we find in the current debates, whereas it is the entire system of thought on the economy, governance, law and relations between societies that needs to be transformed, by breaking with the logic of domination that structures our social relations and our relationship with nature; it is the entire system of actors inherited from the previous century, starting with the functioning of the State, that needs to be rethought. This is the effort that our collective has undertaken.

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¡Atrevámonos a los territorios!

como observó Albert Einstein, no podemos resolver nuestros problemas con el mismo pensamiento que utilizamos cuando los creamos. Es esta ilusión la que encontramos en los debates actuales, mientras que es todo el sistema de pensamiento sobre la economía, la gobernanza, el derecho y las relaciones entre sociedades lo que hay que transformar, rompiendo con la lógica de dominación que estructura nuestras relaciones sociales y nuestra relación con la naturaleza; es todo el sistema de actores heredado del siglo anterior, empezando por el funcionamiento del Estado, lo que hay que repensar. Este es el esfuerzo que ha emprendido nuestro colectivo.

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Appel: Présidentielles 2022: Osons les territoires!

extrait de l'appel: comme le faisait observer Albert Einstein, nous ne pouvons pas résoudre nos problèmes avec la même pensée que nous avons utilisée lorsque nous les avons créés. Or, c’est cette illusion que nous retrouvons dans les débats actuels alors que c’est tout le système de pensée sur l’économie, la gouvernance, le droit, les relations entre les sociétés, qu’il faut transformer, en rompant avec la logique de domination qui structure nos rapports sociaux et notre rapport à la nature ; c’est tout le système d’acteurs hérités du siècle précédent, à commencer par le fonctionnement de l’État, qu’il faut repenser. C’est l’effort qu’a entrepris notre collectif.

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samedi 17 octobre 2020

Appel à débat: Pour un rehaussement de l’ambition climatique couplant obligation de résultat et justice sociale

Mesdames et Messieurs le représentants du peuple français

Les faits sont cruels. Après trente ans de discours, d’avertissements catastrophiques, de traités internationaux, de marches de protestation, d’appels à responsabilité, seules les crises économiques et sanitaires, la crise financière de 2008 ou la crise sanitaire de 2020 ont été en mesure de réduire, temporairement, l’émission mondiale de gaz à effet de serre. Ce qui signifie que malgré toutes les déclarations d’intention notre modèle économique repose, comme par le passé, sur une forte corrélation entre PIB et empreinte écologique.

Les tendances ne sont pas identiques dans toutes les régions du monde. En Europe comme en France, les émissions territoriales sont en net recul. Mais ce recul est en grande partie en trompe l’oeil du fait des émissions induites par les importations qui n’apparaissent pas sur notre territoire mais font partie de notre empreinte écologique. C’est ce que vient de nous rappeler, en octobre 2020, le rapport du Haut Conseil au Climat. Il montre que notre empreinte carbone a augmenté de 1995 à 2005 et connaît depuis lors une diminution, se situant aujourd’hui autour de 11,5 tonnes par habitant et par an, au même niveau qu’en 1995. Depuis les années 2010 les émissions importées ont dépassé les émissions sur le territoire national.

Un changement radical de notre modèle de vie et de développement s’impose. Qui en doute encore ? Mais comment changer de braquet ? Avec quels outils économiques ? Motus et bouche cousue.

Organisons en France un  débat ouvert sur la manière d’être à la hauteur des engagements que nous prenons. Passons d’une obligation de moyens à une obligation de résultat. Nous nous sommes engagés à plafonner notre empreinte carbone globale annuelle et réduire le plafond de 6 à 7 % par an. Débattons publiquement de la manière de le faire en conciliant l’efficacité des moyens engagés et l’exigence de justice sociale sans laquelle la charge de l’ajustement sera inévitablement reportée sur les plus pauvres. Débat d’autant plus urgent que c’est à l’échelle de l’Union européenne et dans le cadre du Nouveau Pacte Vert que doit s’organiser, du fait de l’ampleur des échanges intra-européens, ce passage d’obligations de moyens à une obligation de résultat.

Nous appelons les scientifiques, les économistes, les différentes composantes de la société à accepter un débat ouvert sur les solutions respectant cette double obligation de résultat. Nous proposons que les alternatives mises en évidence par ce débat fassent ensuite l’objet d’une délibération citoyenne, dont la récente Convention citoyenne pour le climat a montré avec quel enthousiasme et quel sérieux les citoyens pouvaient se saisir de questions réputées complexes mais qui engagent l’avenir.

Débattre publiquement des réponses à apporter à l’un des problèmes les plus cruciaux de notre temps est une condition majeure de la démocratie. La Convention citoyenne pour le climat, qui a remis son rapport en juin dernier a montré le désir des citoyens ordinaires de s’impliquer dans ce débat, de s’informer, de confronter leurs points de vue. Elle a par contre pâti du mandat qui lui avait été fixé et des bornes posées à ses délibérations : en privilégiant les émissions de gaz à effet de serre sur le sol national et en étant invités à passer en revue des moyens concrets d’agir dans des domaines proches de la vie quotidienne, se loger, se nourrir, travailler, se déplacer, consommer, les membres de la Convention n’ont pas été en mesure de changer de perspective, de partir d’une obligation de résultat, celle de réduire annuellement le total de notre empreinte carbone dans un souci de justice sociale. De ce fait, les nombreuses mesures intéressantes qu’ils ont proposées ne sont pas à l’échelle du défi climatique, ne permettent pas de transformer en profondeur notre modèle économique.

L’appel à débat ci-dessus vise à combler ce fossé. Et, pour cela, il faut que l’on mobilise le meilleur de l’expertise scientifique, le meilleur des engagements militants pour confronter les réponses possibles, à charge pour les citoyens et leurs représentants de se saisir de ces propositions et de dessiner une nouvelle voie pour la France. Au moment où l’on va décider à l’échelle européenne d’un nouveau Pacte Vert, d’une nouvelle ambition pour l’Union, il serait vital que le gouvernement et le Parlement français viennent porter à la table de négociation ces perspectives nouvelles, pour que l’Europe soit à la hauteur de ses responsabilités historiques dans la sauvegarde de la planète et puisse être reconnue à l’échelle internationale comme la région qui montre la voie.

L’appel et la liste de ses signataires paraîtra dans différents media au mois de novembre. Il est déjà signé par des personnalités aussi compétentes et diverses que Jean Jouzel, ancien vice président du GIEC, Christian de Perthuis, fondateur de la chaire d'économie du climat, Michèle Rivasi, députée au Parlement européen, Corinne Lepage, ancienne  Ministre de l'environnement, Michel Berry, fondateur de l'Ecole de Paris du Management, Dominique Méda, sociologue, titulaire de chaire au Collège d'études mondiales, Géraud Guibert, fondateur de la Fabrique écologique, Bettina Laville, présidente du Comité 21, Jean François Caron maire de Loos en Gohelle, Gilles Berhault, président d'honneur du Comité 21, Armel Le Coz, président de Démocratie Ouverte, Denis Clerc, économiste, Patrick Viveret, ancien conseiller à la Cour des comptes, auteur de "Reconsidérer La Richesse",Yannick Régnier, responsable territoires au CLER- réseau pour la transition énergétique, Yves Cochet, ancien ministre de l’environnement, Paul Quiles, ancien ministre, Paul Tran van Thinh, négociateur honoraire de l’Union européenne…

Il est essentiel que les élus du peuple ne soient pas absents de cet appel, montrent qu’ils partagent cette ambition et qu’ils sont prêts à en accueillir les conclusions pour susciter un débat de fond au sein des deux chambres. C’est avec cet espoir que nous vous le soumettons. Si vous êtes d'accord pour signer cet appel, merci de l'indiquer sur le site: www.acclimater.fr

Bien à vous

Pierre Calame

mercredi 29 avril 2020

«Pour en finir avec l’impuissance, développons ensemble une fabrique des transitions territoriales»: une tribune et un appel de la Fabrique des transitions à laquelle je suis associé

tribune signée par plus de cent organisations et réseaux et publiée début Avril dans le journal La Croix

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mardi 15 mai 2018

Le grand retour en avant de l'économie à l'oeconomie

On ne peut lutter contre un modèle de pensée, dépassé mais ayant le mérite de la cohérence, qu’en jetant les bases d’une alternative douée d’une cohérence de même force. C'est le sens de ma quête.

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